écoute
oui ?
c'est pour quoi ?
c'est pour accompagner
de mots
ce que l'on vit
oui
ça a mis le temps
oui
pourquoi tu crois ?
entre l'incertitude
de ce que l'on vivait
la peur de comprendre que c'était vrai...
on n'a pas osé se parler
alors on peut ?
oui, tout à fait
les mots, c'est du toc ?
parfois oui, parfois pas du tout
on a le choix en fait
le toc, ça ne m'intéresse pas
je sais
je ne reprends pas l'histoire
pas à zéro
ce serait compliqué
ce serait impossible
on n'avait pas de mots
on ne savait pas
je crois que je vais dire "rideau"
mais ça veut dire quoi ?
on peut faire douze coups sur un plancher
suivis de trois autres
et puis ?
je ne sais pas
on peut inventer
un autre épisode
c'est un peu l'inconnu
mais c'est pas grave
dimanche 28 janvier 2018
samedi 13 janvier 2018
A quel âge
peut-on passer la rivière ?
Quelle est la limite entre ceci et cela ?
J'ai passé tant de temps à aligner
les morceaux de moi
à les ranger
et parfois
ça explosait
autour de moi
et je réorganisais
les morceaux
après
tout doucement
ce n'était pas parfait
mais je m'appliquais
chaque fois
quand ça explose
je range
je réarrange
faut-il vivre seule ?
faut-il être esseulé pour comprendre la vie ?
pour comprendre qu'on n'est jamais seule
au fond de soi
qu'on est accompagnée
vraiment
faut-il être seule
pour comprendre qu'on ne l'est pas ?
faut-il être accompagnée
pour comprendre qu'on est appelé à faire des choix ?
que l'accompagnement n'est pas toujours le meilleur choix
sauf celui que rien n'empêche
parce que toujours
le cœur va
où il se sent appelé
vendredi 12 janvier 2018
Un jour
je te parlerai
de la lenteur
qui est celle
que l'on connaît
et qui n'est pas un problème
ou même
peut-être
un immense avantage
une avance
dans le temps
sur tout le reste
car
rien n'est décalé
tout est en rythme fou
extrêmement lent
cadence étonnante
où chaque sensation
est ressentie
en détail infini
suis-je dans mon corps
ou ailleurs
dans un autre moi-même
qui est où j'ignore
vivre en dehors de soi
un ailleurs
que l'on ne connait pas
ou que l'on connait comme ça
de la lenteur
qui est celle
que l'on connaît
et qui n'est pas un problème
ou même
peut-être
un immense avantage
une avance
dans le temps
sur tout le reste
car
rien n'est décalé
tout est en rythme fou
extrêmement lent
cadence étonnante
où chaque sensation
est ressentie
en détail infini
suis-je dans mon corps
ou ailleurs
dans un autre moi-même
qui est où j'ignore
vivre en dehors de soi
un ailleurs
que l'on ne connait pas
ou que l'on connait comme ça
jeudi 11 janvier 2018
mercredi 10 janvier 2018
J'ai débarqué
à l'invitation de C.
après l'entracte
dans un concert
qui s'est avéré être
une lecture de texte
qui parlait de sexe et d'amour
accompagnée d'une musique splendide
c'était comme un rêve
devenu réalité
sous mes yeux
à mes oreilles enchantées
c'était hier
allô allô
ici la terre
L. m'appelle souvent
de cette manière
allô allô
ici la terre
il y a donc de la lumière
dimanche 7 janvier 2018
Au-delà des blessures
nées du manque d'amour
est la possibilité de grandir
de guérir
pourquoi grandir ?
pourquoi guérir ?
peut-être parce qu'on peut choisir de le vivre
ce n'est pas facile d'imaginer que l'on puisse guérir
de blessures si profondes
si violentes
que la froideur
les coups
les arnaques aux sentiments
les tornades de douleur
qu'on a acceptées parce qu'on ne trouvait pas comment faire autrement
parce que c'était arrangeant
et bien agréable
de camouflage en camouflage
on se croyait en sécurité
on parvenait à s'en convaincre
un peu
vraiment
il y a un possible
au-delà de tout
guérir
aimer
c'est la même chose
aimer
guérir
aussi
j'aime guérir dans ces conditions-là
qui sont au-delà de l'amour tellement rempli de conditions
dans lequel j'ai ouvert les yeux
les oreilles
et n'ai pu les croire
et ai dû les boucher
pour survivre
il y a l'amour
qui ne guérit pas les blessures qu'il ne peut comprendre ou entrevoir
il y a l'amour qui guérit celles qu'il comprend et aime comprendre et voir
il y a les mots qui blessent
il y a les mots qui nient
il y a les mots qui n'osent dire
il y a les mots qui disent tout
est la possibilité de grandir
de guérir
pourquoi grandir ?
pourquoi guérir ?
peut-être parce qu'on peut choisir de le vivre
ce n'est pas facile d'imaginer que l'on puisse guérir
de blessures si profondes
si violentes
que la froideur
les coups
les arnaques aux sentiments
les tornades de douleur
qu'on a acceptées parce qu'on ne trouvait pas comment faire autrement
parce que c'était arrangeant
et bien agréable
de camouflage en camouflage
on se croyait en sécurité
on parvenait à s'en convaincre
un peu
vraiment
il y a un possible
au-delà de tout
guérir
aimer
c'est la même chose
aimer
guérir
aussi
j'aime guérir dans ces conditions-là
qui sont au-delà de l'amour tellement rempli de conditions
dans lequel j'ai ouvert les yeux
les oreilles
et n'ai pu les croire
et ai dû les boucher
pour survivre
il y a l'amour
qui ne guérit pas les blessures qu'il ne peut comprendre ou entrevoir
il y a l'amour qui guérit celles qu'il comprend et aime comprendre et voir
il y a les mots qui blessent
il y a les mots qui nient
il y a les mots qui n'osent dire
il y a les mots qui disent tout
jeudi 4 janvier 2018
Lorsque
le temps est lent
et irradie
tout mon corps
d'une détente immense
que l'éclatement
encense
ce qui reste de moi
en un immobilisme aigu
espacé
de temps à autre
par des saccades minuscules
et que j'erre
dans l'immobile
sensation
d'être moi
innervée
par l'être
qui en moi
éveille cela
mon ampoule
allumée
dans la nuit
je suis
et irradie
tout mon corps
d'une détente immense
que l'éclatement
encense
ce qui reste de moi
en un immobilisme aigu
espacé
de temps à autre
par des saccades minuscules
et que j'erre
dans l'immobile
sensation
d'être moi
innervée
par l'être
qui en moi
éveille cela
mon ampoule
allumée
dans la nuit
je suis
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